Lancé en 2020, le pôle de recherche du laboratoire d’architecture et de recherches spatiales, est dirigé par une équipe pluridisciplinaire d'architectes, de designers et d'artistes. Nos projets mettent l'accent sur les expériences humaines en créant des environnements qui sont à la fois responsables sur le plan environnemental et social et progressistes sur le plan esthétique. Notre pratique architecturale est liée à une recherche permanente de références historiques et de nouvelles technologies numériques. Notre travail est un processus de collaboration continu et en constante évolution. Nous aimons aborder chaque projet à partir du contexte dans lequel il s'inscrit, et nous sommes fiers de notre "savoir-faire" théorique et pratique, que nous avons développé au fil des ans. En outre, nous misons sur l'aspect collaboratif d'une architecture de la diversité: des cultures, des pays et des milieux sociaux différents, car nous pensons que la collaboration est la clé pour pousser toute idéologie au-delà de ses limites.

AR L A B   //THEORIQUE

AR L A B s'engage dans une quête collective pour découvrir des idées et des processus architecturaux qui module l'espace à travers des interventions minimales comme des dispositifs et des applications de design innovants.




UNIVERS COSMIQUE

Univers Cosmique est une collection de mobilier qui explore différents procédés pour créer un espace de travail optimal et original. Basés sur 9 objets considérés comme "primaux", ces éléments sont utilisés pour façonner et diviser l'espace. Par leur interaction entre eux et avec l'espace, ils manipulent, divisent, rassemblent et conquièrent la zone dédiée au travail. Chacun de ces objets est un "générateur d'espace", de sorte que chacun peut être utilisé indépendamment des autres. Ce paysage de bureau est ponctué ou séquencé par ces 9 objets - communément énumérés par une table, une chaise, une lampe, une horloge, un mur de séparation, un tapis, un porte-manteau, et un haut-parleur.







A MIND FULL OF THINGS

Suite à notre rénovation des locaux commerciaux de la rue du Centre 14 à Vevey, nous avons prévu une exposition temporaire d'art contemporain avec différents artistes de la tête, de l'écal, et des veveysans indépendants.  Le concept de l'exposition est lié à une promenade indéfinie autour d'objets abstraits et évocateurs. Cette recherche s'articule autour de la potentialité des objets à créer des sous-espaces, à suggérer des mouvements et des parcours progressifs. Les objets ont cette capacité d'interagir avec l'espace et de le diviser en différents environnements. Le "vide", cette matière invisible dans laquelle nous évoluons, est activé à l'aide de la matière sonore d'une installation géométrique forte.







TECHNO-LIMITS

L'être humain est un explorateur. A travers cette installation immersive, ARLAB offre un nouvel éclairage sur les technologies numériques qui s'intègrent de plus en plus dans notre environnement quotidien. Loin de laisser nos critères pour se laisser charmer par la propagande inhérente à ces technologies, ARLAB lance un message prudent : Toutes les améliorations technologiques doivent être considérées avec un œil critique. Nous devrions plutôt éviter une voie dans laquelle les nouvelles applications prennent chacune de nos décisions : ce que nous regardons à la télévision, quel chemin prendre avec la voiture, quel restaurant choisir ce soir. Depuis le début, l'être humain est parti à la découverte du monde, il s'est embarqué pour comprendre l'univers. Avec l'avènement du numérique, cette tendance s'inverse. L'être humain est transformé en un joueur ennuyé, inutile et passif qui est étudié par la machine, ou par l'entreprise qui la produit. L'ordinateur nous explore, nous analyse, et dresse des avatars de chacun d'entre nous. Nous vivons avec les nouvelles technologies un transfert de conscience.






RECHERCHE SUR LA SUBSTANCE SONORE

Cette recherche est une exploration de multiples concepts liés aux sons. Nous pensons que la perception d'une architecture se construit à travers la diversité des perceptions sensorielles. Ainsi, la synthèse entre l'art de l'espace et l'art du temps nous renseigne simultanément sur la nature d'un lieu et sa valeur d'usage, sa destination.Nous chercherons à comprendre ce "caractère sonore" et comment il est intimement lié aux propriétés géométriques et matérielles d'un espace. Nous sommes convaincus du potentiel du son comme matériau capable d'aider à la conception d'une architecture riche de sens.Notre objectif : élargir notre champ d'investigation en tant qu'architecte et artiste et poser les bases, certes incomplètes mais nécessaires, à l'idée d'initier une réflexion collective sur la matière sonore.Ce recueil fragmentaire aborde 9 sujets : matière sonore, espace, variabilité, émancipation, silence, ambiance, sensorialité, volume sonore, déambulation, etc. Un compte-rendu des potentialités exprime les différentes expériences concrètes.







UNE ÎLE POUR LES MINORITÉS

Il s'agit d'un centre d'expression identitaire, conçu comme le Nouveau Programme Nécessaire à la Métropole. Sa potentialité : donner aux minorités en errance un lieu d'échange, de partage, de lutte pour se manifester et s'exprimer, comme alternative aux plateformes connectées et aux réseaux sociaux. La plateforme agit comme un condensateur social, où les gens se rencontrent entre minorités et militent ensemble pour faire valoir leurs droits. Ces minorités sont attirées par cet espace coloré pour consommer et cultiver leurs différences, pour se sentir en sécurité pour être elles-mêmes, pour se rejoindre et s'organiser autour de valeurs communes. Nous prenons l'intensité de la métropole et la mettons dans une plateforme au milieu des champs. Cela reprend l'idée des grands festivals, des lieux euphoriques, un monde parallèle qui se nourrit de l'intensité métropolitaine.







RABBIT HUTCH

Imaginez un concept global qui reflète une idéologie, les origines de l'architecture. Représentant la réalisation d'un espace minimum, nous sommes au centre des priorités des modernistes. Malgré, ou précisément à cause de son humilité, l'architecture à petite échelle incarne la micro-monumentalité. Elle nous vient de Vitruve, mais son rôle dans la théorie architecturale prend tout son sens avec l'Essai sur l'architecture de l'abbé Laugier en 1753. Clair mais subtil, basique mais ingénieux, modeste mais spacieux : fonctionnel sous tous les aspects. Le clapier à lapins ne comporte que quatre côtés, un toit et une découpe, ce qui suffit à créer un espace polyvalent. Comme dans une architecture carcérale, il n'y a pas de place pour le futile. On en revient au mythe de la cabane primitive dont le seul souci est de se protéger des éléments et des animaux sauvages.



©ARLAB 2022